Côte d’Ivoire | 2022 | Danse

La danse pour ouvrir les possibles

En Côte d’Ivoire, dans un pays où l’accès à l’art et à la culture est réservé à une élite, le chorégraphe Jacques-Laurent Madiba initie les élèves de lycées professionnels et des jeunes en insertion à la danse et à l’écriture chorégraphique.

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La danse pour ouvrir les possibles

Un faible accès à l’art et à la culture

En Côte d’Ivoire, où près de 80 % la population est âgée de moins de 35 ans, la croissante économique a entraîné une explosion du nombres d’habitants en ville. Les plus pauvres font face à de nombreux problèmes structurels : chômage de masse, difficultés d’accès aux soins ou à l’éducation… Et les politiques publiques sont ciblées vers la fourniture de ces services essentiels ou le développement du marché de l’emploi. Les arts et la culture sont délaissés de l’action publique et réservées à une élite.

Artiste
Jacques-Laurent Madiba
Partenaires
JLM Académie
Participants
115 jeunes, habitants Abidjan et Bouaké
Agence
AFD Côte d’Ivoire

Danser pour s’émanciper

80%

la population âgée de moins de 35 ans

15

élèves de lycées professionnels formés à la chorégraphie

100

élèves en réinsertion initiés à la danse

Jacques-Laurent Madiba, chorégraphe et professeur de danse souhaite inverser cette tendance. Avec Metis, il propose une formation de danse à 15 élèves de lycées professionnels de l’agglomération d’Abidjan, sélectionnés parmi 90 candidats pour leur sens artistique et leur motivation.

Pendant trois mois, ces jeunes apprentis danseurs participent chaque semaine à deux ateliers de danse – afro dance, coupé décalé et afro jazz. Progressivement, les ateliers pédagogiques deviennent séances de création, et ensemble, ils créent une chorégraphie. La pièce est présentée publiquement à l’ambassade de France.

Pour essaimer cette dynamique d’accès à la pratique artistique pour tous, trois sessions d’initiation à la danse sont réalisées avec 100 élèves dans deux structures de réinsertion, le Centre d’observation des mineurs et l’Office du service civique national de Bouaké.

Les directions de ces deux établissements, constatant l’impact positif de la pratique de la danse sur les jeunes participants, l’ont intégré à leur cursus de formation, et incitent les plus motivés à candidater à l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (INSAAC). L’initiative aura sûrement fait naître des vocations.

Jacques-Laurent Madiba

« Comprendre comment ce langage corporel peut accentuer le renforcement des liens. Danser pour se découvrir, danser ensemble, danser pour un objectif commun. »

Jacques-Laurent Madiba

Alexia Buzieux, chargée de mission Industries culturelles et créatives, AFD

« Ce projet a suscité des émotions fortes : la joie des enfants après la représentation, leur fierté et celle de leurs proches ! »

Alexia Buzieux, chargée de mission Industries culturelles et créatives, AFD

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