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En Jordanie, des artistes urbains peignent des fresques monumentales avec les habitants pour dire la nécessité de l’égalité dans l’accès aux ressources, à l’éducation et à la santé.
Baladk Street and Urban Art festival
En Jordanie, l’accès à l’éducation, à la santé et aux ressources vitales constituent des enjeux préoccupants. Les infrastructures éducatives sont mal réparties sur le territoire, et dans les régions enclavées du nord du pays, l’accès à l’eau et à l’assainissement compromet la santé des jeunes et limite encore leurs possibilités d’accéder à une éducation de qualité. Ces inégalités entre zones urbaines et zones rurales affectent la cohésion sociale.
monumentales fresques peintes
pays le plus pauvre en eau, la Jordanie
En octobre 2022, Amman, la capitale jordanienne accueille la 10ème édition du réputé festival d’art urbain Baladk Street. Le festival a trois invités. L’artiste indonésienne Yessiow, qui égaye les murs de fresques colorées et vibrantes au Cambodge, en Inde, au Népal, en Afrique du Sud, en Turquie ; l’artiste italien Millo, dont les monumentales compositions poétiques, en noir et blanc, reconnaissables entre toutes, sont visibles dans le monde entier ; et l’artiste et designer visuel jordanien Yazan Mesmar.
A l’invitation de Metis, tous trois s’associent au jeune artiste émergent Abdullah Jamal Hafez afin de proposer des ateliers d’initiation au street-art pour les écoliers à Amman, et dans des zones enclavées du nord de la Jordanie.
Ils donnent par ailleurs une conférence sur le thème « art et soutenabilité » à l’institut français de Jordanie, à Amman.
Enfin, chacun d’entre eux réalise une fresque murale – chaque artiste est invité à interpréter avec sa sensibilité propre le thème de la nécessaire égalité dans l’accès aux ressources, à l’éducation et à la santé. Pour la première fois de son histoire le festival s’aventure au-delà de la capitale : deux des fresques sont peintes dans l’extrême nord du pays, où les enjeux d’accès aux ressources sont cruciaux – et où par ailleurs l’accès à l’art et à la culture est très restreint.
Les quatre artistes travaillent sur leur fresque au long de plusieurs journées, pour prendre le temps d’installer une relation avec les habitants, et échanger avec eux. Les fresques sont peintes à proximité immédiate des écoles, pour que les enfants puissent discuter avec les artistes – voire prendre eux-mêmes les pinceaux, pour ajouter leur touche personnelle à l’œuvre.
Les ambassadeurs français et indonésiens se sont déplacés pour voir les quatre fresques. Les artistes ont témoigné de la force des échanges et des discussions avec les habitants. Quant aux écoliers, ils ont expérimenté la puissance de la pratique artistique pour réfléchir et s’exprimer sur les enjeux de leur vie quotidienne.