Liban | 2022 | Sculpture

Khalas plastique !

Au Liban, où seuls 10% des déchets plastiques sont recyclés, l’artiste Caroline Chaptini embarque les enfants des écoles de la ville de Tripoli, pour collecter des déchets et modeler une monumentale tortue de mer. La sculpture alerte sur la pollution des plages et la nécessaire protection des tortues de mer.

04 - Éducation de qualité12 - Consommation et production responsables13 - Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques14 - Vie aquatique15 - Vie terrestre

Khalas plastique !

Des plages de plastique

Comment ne pas être frappé par l’ampleur des déchets qui jonchent les villes et les campagnes libanaises ? Chaque année, seules 20 000 tonnes de plastique sont recyclées, pour 193 000 tonnes non traitées et mises en décharge. Les pouvoirs publics ne sont plus en mesure d’assurer la gestion des déchets.

Les images sont frappantes : lors des périodes de sécheresse, lorsque les pluies ne « lavent » plus la ville, Tripoli est entièrement jonchée d’ordures. Les plages ne sont pas épargnées, et au large de Tripoli, autour des îles du Palmier, les colonies de tortues marines protégées, qui ingèrent du plastique en quantité, sont menacées. La consommation excessive du plastique et la mauvaise gestion des déchets entraînent une dégradation irréversible de l’environnement et de la biodiversité.

Artiste
Caroline Chaptini
Partenaires
Plastic Odyssey / Lebanon Waste Mannagement / Kids first
Participants
2000 enfants et adolescents
Agence
AFD Liban

Khalas plastique !

10%

seulement des déchets plastiques sont recyclés au Liban

2000

enfants mobilisés

200000

bouteilles et 50 000 bouchons collectés

Avec Metis, pendant plusieurs semaines, des écoliers et les membres d’associations de protection de l’environnement collectent plus de 200 000 bouteilles et 50 0000 bouchons en plastique dans les villes et sur les plages du Liban.

L’artiste libanaise Caroline Chaptini fabrique avec ces déchets une monumentale tortue de mer, aidée par les enfants des écoles de la ville. L’œuvre est installée sur une plage publique d’Al Mina, à Tripoli. Lors de l’inauguration de la sculpture, une journée de ramassage des déchets sur la plage est organisée.

L’objectif ? Sensibiliser la population de Tripoli à l’importance du tri, pour réduire la quantité de déchets en mer, à l’origine de la disparition des tortues marines.

Des séances de sensibilisation sont animées dans dix écoles de la ville par Caroline Chaptini et des médiatrices de l’ONG française Plastic Odyssey, pour plus de 2000 enfants.

Après un mois d’exposition, la tortue est démantelée, et le plastique est récupéré par l’ONG Lebanon Waste Lebanon, qui a versé sa valeur à l’ONG Kid First, venant en aide aux enfants atteints de cancer.

 

Catherine Bonnaud, directrice AFD Liban

« La rencontre avec Caroline nous a permis de traduire ce que nous avions dans nos cœur : khalas (« ça suffit ») plastique ! Nous avons réussi à mobiliser plus de 2000 enfants, qui sont vecteurs de changement. »

Catherine Bonnaud, directrice AFD Liban

Explorer aussi…