Congo | 2022 | Slam

Slamunité

Écouter et dire, scander et déclamer ses sentiments – ou slamer pour mieux accompagner les personnes vulnérables. La slameuse congolaise Marisuca Monkengué initie des étudiants en formation de travailleur social à la pratique du slam.

04 - Éducation de qualité05 - Égalité entre les sexes10 - Inégalités réduites

Slamunité

Au Congo Brazzaville, des jeunes sans perspectives

Au Congo le contexte socio-économique s’est beaucoup dégradé ces dernières années, accentuant les inégalités entre une élite restreinte et le reste de la population, dont une majeure partie vit sous le seuil de pauvreté. Les jeunes sont particulièrement frappés par le chômage de masse – plus de 30 % d’entre eux sont sans emploi – et n’ont bien souvent que peu de perspectives d’avenir. L’amélioration de l’offre de formation est un enjeu majeur pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes Congolais.

Artiste
Marisuca Monkengué
Partenaires
Association Slamourail, Institut national d’action sociale, Institut national du travail social, Institut français du Congo
Participants
25 jeunes étudiants formés aux métiers de l’action sociale
Agence
AFD Congo-Brazzaville

La flamme du slam

30%

des jeunes sont sans emploi au Congo

25

étudiants ont été initiés à la pratique du slam

1000

spectateurs ont assisté aux représentations

Avec Metis, la slameuse congolaise Marisuca Monkengué intervient au sein de l’Institut national du travail social, qui dispense des formations aux métiers de l’action sociale. Afin d’ajouter une dimension sensible aux formations proposées, elle propose aux élèves une initiation à la pratique du slam. Marisuca les rencontre au cours de 40 ateliers, pour les former aux techniques d’écriture, de rime, de diction, de déclamation, de mise en scène. Elle les accompagne dans l’écriture de textes personnels, qui expriment leurs doutes, leurs espoirs et leurs ambitions.

Ensuite, chacun des participants déclame son texte dans des lieux publics – places de marché, rues, parcs, …  puis se produit lors de joutes oratoires dans le cadre du festival de slam Slamouv, qui rassemble chaque année les slameurs les plus populaires d’Afrique francophone. Un millier de spectateurs assistent aux différentes représentations, dont le ministre des Affaires sociales. Depuis, certains continuent à performer, et ont ouvert leur propre page Instagram de slam. Saluant son caractère cathartique, la direction de l’Institut national des travailleurs sociaux a intégré l’enseignement du slam dans le programme de la formation continue de l’établissement.

Marisuca Monkengué

« Utiliser le slam pour aller vers l’autre. Il faut d’abord se guérir soi-même, avant de pouvoir guérir l’autre. »

Marisuca Monkengué

Maurizio Casclioli, directeur AFD Congo

« Le slam en tant qu’expression orale nous amène à analyser et exprimer nos sentiments, et nous semble tout à fait adapté à l’action sociale et à l’accompagnement des personnes vulnérables. »

Maurizio Casclioli, directeur AFD Congo

Marie Dubuffet, directrice adjointe de l’agence de Brazzaville

« Dans ces parcours de vie, il y aura un « avant » et un « après » Slamunité : ce projet a été structurant pour beaucoup des participants, dont certains ont créé leur propre page de slam et continuent de partager leurs textes sur les réseaux sociaux ! »

Marie Dubuffet, directrice adjointe de l’agence de Brazzaville

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