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Aux Cayes, en Haïti, un peintre et deux slameurs accompagnent des jeunes à dessiner et dire leurs liens avec leur environnement, et à s’engager pour la préservation de la biodiversité.
Peindre et déclamer la biodiversité
Haïti est le pays le plus pauvre de la région Amérique latine et Caraïbes. C’est aussi l’un des pays les plus riches en biodiversité de la région caribéenne. Ses écosystèmes divers hébergent un ensemble d’espèces animales et végétales endémiques. La flore comprend entre 5000 et 6000 espèces (300 espèces d’orchidées, 600 espèces de fougères, 3 espèces de conifères), dont 36 % sont endémiques. L’île constitue aussi le foyer de près de 2000 espèces animales, dont 75 % sont endémiques.
Le sud d’Haïti fait partie des zones de biodiversité les plus riches. Ses forêts, ses zones côtières et marines sont vitales pour les activités économiques de ses habitants. Mais elles sont confrontées aux menaces du changement climatique, des catastrophes naturelles et des activités humaines.
La commune des Cayes ne fait pas exception, et subit comme l’ensemble du pays les conséquences du changement climatique. Plusieurs catastrophes naturelles l’ont grandement fragilisée et ont motivé l’ouverture d’un centre SOS Village d’enfants.
des vertébrés et 36 % des plantes sont endémiques en Haïti
disciplines artistiques mobilisées
Avec le centre d’accueil SOS Village d’enfants de la ville des Cayes, Metis invite le peintre Patrick Edouarzin et les slameurs Samytha Therassant et Chouno Lamarre à réfléchir avec les jeunes accueillis au centre SOS Village aux enjeux de biodiversité. Pendant trois jours, les trois artistes et les jeunes suivent une formation dispensée par un spécialiste de la biodiversité.
Chacun des trois artistes anime ensuite dix ateliers de création : les jeunes s’emparent des pratiques de l’écriture et du dessin.
A l’issue de ces ateliers, ils enregistrent en studio leurs déclamations et performances, qui disent la nécessité de préserver la biodiversité. Sur le mur d’un édifice public, ils peignent collectivement une fresque monumentale, qui représente des espèces endémiques de l’île.
Les ateliers ont amené les participants à modifier leur perceptions des enjeux environnementaux – les pratiques du croquis, du dessin, du slam leur ont permis de s’approprier ces enjeux de manière sensible, d’exprimer leurs émotions, ont aiguisé leur conscience écologique.
Le maire des Cayes a inauguré le dévoilement de la fresque, qui, sur la principale place des Cayes, constitue un rappel de la nécessité de préserver l’environnement.